PLAN D’ACTION POUR LA RÉMUNÉRATION DES STAGES

 

Au courant des prochains mois, nous appellerons à la tenue de jours de grève dans l’ensemble du Québec dans une perspective d’escalade des moyens de pression.

Dès la rentrée de la session d’automne, les associations étudiantes lanceront un ultimatum au gouvernement afin de mettre en place un programme de rémunération de l’ensemble des stages dans l’ensemble des programmes et à tous les niveaux d’étude, soit dans les universités, dans les cégeps et dans les écoles de formation professionnelle.

Une semaine d’action est prévue durant la semaine du 19 novembre. Il revient à chaque association étudiante ou groupe autonome d’organiser des actions décentralisées ayant pour objectif d’obtenir la rémunération des stages. Plusieurs types d’action peuvent être organisés, par exemple, des actions de visibilité, des manifestations internes et des occupations. Une journée de grève sera appelée le 21 novembre afin de permettre aux étudiant·e·s d’organiser ou de participer aux actions. Ce plan d’action a été imaginé afin de se coordonner tout en décentralisant la lutte pour faire une plus grande pression sur le gouvernement. Cette semaine d’action permettra de prendre le pouls de la mobilisation étudiante.

En cette période électorale, rappelons que la rémunération de l’ensemble des stages ne se réalisera pas par la voie des partis et des urnes. Notre mouvement s’oppose ainsi à toute tentative de récupération partisane. Peu importe les résultats, les élections ne sont que des promesses de comptables, et nous aurons le compte à la lancée de notre ultimatum visant la mise en place d’un programme de rémunération de l’ensemble des stages, dans l’ensemble des programmes et à tous les niveaux d’étude, dès le début de la session d’hiver 2019. Nous n’hésiterons pas à enclencher une campagne de GGI si le gouvernement demeure sourd à nos revendications. Cette campagne sera déclenchée dès que 20 000 étudiant·es réparti·es dans trois régions administratives en auront le mandat.

En vue d’assurer sa coordination, nous avons mis sur pied une structure interrégionale qui permettra, en amont, l’organisation d’un front unitaire et dynamique et assurera, en aval, la réussite de notre débrayage collectif. Notre mouvement doit élargir ses rangs en mobilisant d’autres associations étudiantes, en se liant à des syndicats et à des groupes communautaires ainsi qu’en incluant toute personne réceptive à ses revendications. Nous appelons à la consolidation d’un front large, unitaire et fort. Après des années passées à dénoncer haut et fort le mépris des stagiaires et l’exploitation éhontée de leur travail, il est grand temps de concrétiser nos revendications. Il est temps d’assurer la reconnaissance du travail des stagiaires ainsi que celle de toutes les formes de travail gratuit et invisible.

La société actuelle s’est appuyée sur le travail invisible des femmes, qui ont assuré l’entrée des hommes dans les usines. Le domaine des soins de santé et des services sociaux, largement assurés par l’État, assure aujourd’hui la reproduction de cette forme d’exploitation. La rémunération des stages n’arrêtera pas le patriarcat, mais enlèvera une brique à son édifice. En égalisant les conditions de toutes et de tous, il deviendra possible d’unir nos luttes et nos revendications, de surmonter les divisions entre travailleur.euse·s et stagiaires. Notre lutte pour la rémunération de tous les stages a le potentiel subversif de transformer l’oppression en liberté, l’exploitation en justice et l’aliénation en pouvoir.

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Emporte le plan d’action dans ton asso étudiante !

 

Proposition

Considérant que les conditions de stages non rémunérés ont comme principale caractéristique commune de ne pas reconnaître la valeur du travail gratuit;
Considérant l’augmentation depuis la crise de 2008 du nombre de stages non payés après diplomation dans différents domaines;
Considérant que la lutte pour la rémunération de tous les stages prend de l’ampleur sur différents campus et dans différentes régions du Québec;
Considérant que quelques journées de grève de plus de 20 000 étudiant.es ont réussi à faire obtenir aux étudiant·e· en éducation une compensation financière pour leur quatrième stage;
Considérant que l’annonce de cette compensation est largement insuffisante pour pallier aux compressions budgétaires totalisant plus de 4 milliards depuis l’élection du gouvernement libéral;

IL EST PROPOSÉ DANS LE CADRE DU PLAN D’ACTION 2018-2019;
Que [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] informe et mobilise ses membres en faveur de la lutte pour la rémunération de tous les stages à tous les niveaux;
Que [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] participe à la Coalition régionale pour la rémunération de tous les stages et qu’elle invite les groupes, associations et organismes alliés à y participer;
Que [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] lance, dès la rentrée de la session d’automne, un ultimatum au gouvernement de mettre en place un programme de rémunération de l’ensemble des stages dans l’ensemble des programmes et à tous les niveaux d’études;
Que [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] organise une assemblée générale de grève à l’automne 2018, pour voter une semaine de grève ou une journée de grève la semaine du 19 novembre;
Qu’advenant le défaut du gouvernement d’implanter la rémunération de tous les stages à tous les niveaux, [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] organise une assemblée générale de grève générale illimitée à l’hiver 2019 dès que le plancher suivant est atteint : 20 000 étudiant.·e·s  avec avec un mandat de GGI réparti.es dans 3 régions administratives;
Que [TON ASSOCIATION ÉTUDIANTE] cherche des appuis des syndicats et organismes communautaires à la campagne pour la rémunération de tous les stages afin d’augmenter les moyens de pression et d’encourager les travailleuses sociales à refuser les stagiaires en grève dans leurs milieux en guise de solidarité.

Assos ayant déjà adopté ce plan d’action